SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE : CINQ ASTUCES À CONNAÎTRE
Réduire sa consommation énergétique devient essentiel, en particulier dans un contexte marqué par le défi de la transition et les épisodes de pénurie qui menace. Chez soi, il est possible de réaliser de précieuses économies. Voici les cinq écogestes de l’expert en énergie Stéphane Genoud.
1. ÉVITER LE MODE VEILLE
Lorsqu’ils sont en mode veille, nos appareils électroniques continuent en réalité à consommer une énergie non négligeable. Une consommation notamment due aux témoins lumineux ou encore aux transformateurs de ces dispositifs qui restent sous tension. Pour le scientifique Stéphane Genoud, qui enseigne la gestion de l’énergie à la HES-SO Valais, la meilleure option consiste à couper tous ces appareils, même le wi-fi, à l’aide d’une multiprise par exemple. Notons aussi qu’il existe des prises intelligentes permettant de couper les appareils branchés, par exemple via une application mobile, tels que les adaptateurs suisses MyStrom.
2. ARCHIVER SES E-MAILS
Nos boîtes e-mails débordantes de messages s’avèrent bien plus énergivores que l’on ne le pense. Car le maintien de ces messages en ligne implique de mobiliser des ressources informatiques, notamment lorsque l’on effectue une recherche. « Archiver ses e-mails, par exemple sur un disque dur externe, permet d’alléger sa messagerie et d’éviter d’utiliser de la mémoire vive et de la place sur des serveurs », indique Stéphane Genoud.
3. ENREGISTRER DES FAVORIS DANS SON NAVIGATEUR INTERNET
En ligne, notre activité n’est pas anodine d’un point de vue énergétique. En surfant sur le web, le fait de lancer une recherche Google s’avère plus énergivore que d’accéder directement à une URL – l’adresse internet d’un site web – précise. Pour ce faire, enregistrer les sites que l’on consulte fréquemment dans les favoris de son navigateur constitue une bonne astuce. Pour donner un ordre d’idée, selon Google, toute requête sur son moteur de recherche consomme autant d’énergie qu’une ampoule de 60 watts que l’on allume pendant 17 secondes. Soit, en moyenne, une émission de 0,2 gramme de carbone.
4. UTILISER DES MOTEURS DE RECHERCHE DURABLES
Il n’y a pas que Google sur internet. Pour effectuer ses recherches, on privilégiera les moteurs de recherche écologiques tels qu’Ecosia, Lilo, Ecogine ou encore YouCare. « Une alternative aux moteurs de recherche classiques qui, en fonctionnant sur un système de cofinancement par les utilisateurs, permet de réaliser des activités écoresponsables. Par exemple en plantant un arbre par internaute à chaque fois qu’il a effectué un certain nombre de recherches en ligne. »
5. ADOPTER DES LABELS ET CERTIFICATIONS ÉCOLOGIQUES
Solarvignette.ch, ça vous parle ? Le principe est simple : en achetant une vignette solaire, l’utilisateur finance une partie d’une nouvelle installation solaire en Suisse, dont la production équivaut à autant d’énergie que son appareil électronique – smartphone, ordinateur ou encore tablette – en consomme en un an. Un moyen de participer collectivement au financement d’infrastructures énergétiques durables. À chacun de considérer les différentes organisations qui proposent ce genre d’initiatives.